samedi 9 juillet 2011

C'est un jardin extraordinaire...

Note de l'auteur (oui, j'me la pète grave):
Suite à quelques réclamations de fans hystériques, j'ai transféré ce billet du blog K vers mon blog perso "rien qu'à moi pour mes ami(e)s". 
Bonne lecture.



À l'instar de certains membres éminents du forum Kikouroù j'ai une soudaine et irrépressible envie de vous faire découvrir mon jardin, lieu féérique où se cotoyent lapins et hérissons, crapauds et grenouilles ainsi que grives, merles et autres passereaux.

"Damn motherfucker! My tailor is not rich but my garden is magic" m'écriai-je alors que je compulsais avidement "Le béton armé et moi", une biographie posthume de Lady Diana. D'un bond, je me levai de mon rocking-chair en bretzel et me mit à fredonner la célèbre chanson de ce vieux Charles Trénet non sans m'être équipé de mon APN...
"C'est un jardin extraordinaire:
Il y a des canards qui parlent anglais.
Je leur donne du pain, ils remuent leur derrière
En me disant "Thank you very much, Monsieur Trenet". ..."

 
 Il ne me fallut parcourir que quelques mètres pour admirer une coccinelle roumaine à dos moucheté, espèce invasive d'Europe de l'Est qui a la fâcheuse habitude de kidnapper les femelles pucerons et de les prostituer dans les clubs privés tenus par ces enculés de bousiers.
On peut observer les couleurs chatoyantes de cet insecte. Mais ne nous méprenons pas, ces couleurs vives ont pour but de signifier à tout prédateur: "Passe ton chemin, pied tendre! Je suis complètement défoncée à la colle à rustine et si tu me bouffes, tu risques une chiasse du tonnerre de dieu!"
 
Plus loin, j'entends le son mélodieux d'un passereau et, tel le guépard tapi dans les hautes herbes, je m'approche furtivement du bel oiseau. C'est une mésange Tournepelle à collerette bicolore. J'arrive à la photographier juste avant son envol, son nid ne doit pas être très loin. La mésange pond de 6 à 8 oeufs cubiques de couleur bleuâtre. "Cubique?"  vous écriez-vous. Eh oui! c'est pour cela que cette espèce est très rare: les femelles passent un sale quart d'heure et résistent rarement à l'épreuve de la ponte.
 
Juché sur un poteau, un oiseau nocturne me fait l'honneur de se dévoiler au grand jour. Une chouette Khagneuse des Flandres m'observe de ces grands yeux. Cet animal placide au regard quasi-mystique fut pourtant associé pendant des siècles à la tromperie et la rouerie, et considéré comme l'animal de compagnie des sorciers et sorcières. Elle est aussi associée à Athena, déesse de la sagesse et de l'intelligence, d'ailleurs on peut aisément observer sur la photo la coiffe caractéristique des animaux qui ont fait des études.
 
La chouette Khagneuse des Flandres prête à fondre sur sa proie dès que la nuit sera tombée...
 
Oh, mais qui voilà? Mon pote lapin venu grignoter quelque écorce de jeunes pousses tendres. Coquinou, va! On remarquera qu'il revêt encore sa tenue d'hiver tant il est vrai qu'on se pèle gravement les couilles dans le Nord. Même pour des lapinous!
 
Je ne vous ai pas encore parlé des animaux domestiques qui peuplent mon jardin.
Bucéphale, mon âne lilliputien se sustentant dans l'agrainoir à poules.
 
Godzilla, mon oie domestique qui me fait l'insigne honneur de pondre devant mon objectif.  J'ai sauvé Godzilla d'une mort certaine en lui greffant un coeur de poulet et des pattes de héron. Même si la honte l'étreint à l'idée de déambuler sur ces échasses parmi ses congénères, elle ne m'en est pas moins reconnaissante de lui permettre  de se la péter grave dans les soirées huppées de l'Houtland.
 
Je vous présente mon troupeau de vaches folles.
 
De gauche à droite:
Doudou du fiston, Salers kifémeuh, Sigfried Von Holstein
Au premier plan: 
Montbéliarde aux gros pis
Je m'éloigne assez rapidement car le taureau Salers (oh les belles cornes!) semble ne pas apprécier mon intrusion dans leur vie privée... 
Justement, de vie privée, parlons-en! J'ai adopté, il y a peu, un couple d'animaux nymphomanes. Voués à l'abattoir, j'ai remué ciel et terre pour récupérer ce couple si attachant.
 
On peut les admirer durant leurs ébats. Je me demande même parfois s'ils n'ont pas fréquenté une famille de Bonobos... Leur imagination d'un point de vue sexuel est tellement foisonnante.  
 
Rhoooo, le cochon! Mais faut dire que la brebis est une sacrée chaudasse.
Mon jardin est aussi un lieu d'observation d'animaux sauvages plus connus du grand public.
Je peux, en m'approchant à contre-vent, observer un gros mâle sanglier occupé à se goinfrer de baies rouges. 
 
L'animal est en confiance tout occupé qu'il est à se remplir la panse de mes groseilles. L'enculé. 
 
Ce vieux mâle est un solitaire, une bête puissante et armée de grès impressionnantes!
On aperçoit au premier plan, planquée derrière les hautes herbes, une bête rousse (jeune sanglier de l'année) qui semble s'être égarée.
 
Ouh la, il s'approche! Il m'observe de son oeil retors et vicieux. Vite, fuyons!
 
Autre solitaire tapi dans des broussailles impénétrables.
Spectacle magnifique: un cerf, une biche et son faon se délectent de framboises géantes. Oui, nous sommes chez Walt Disney! Avec un pote sanglier, en sus (scrofa). Mon jardin est magnifique, j'vous dis!
 
Malheureusement, la nature est ainsi faite, les prédateurs ont aussi leur mot à dire.
Alors que j'observe mes nombreux moutons... Un basque et un Pied-noir, j'aperçois derrière eux un lapin quelque peu bizarre. Son attitude de lapin-qui-est-tout-mignon me semble passablement forcée... (flèche rouge)
 
Sacrebleu, ce n'est pas un lapin! C'est le prédateur ancestral du mouton: non, pas le loup, y'en a pas par chez moi, faites un effort nom de dieu! C'est un ours. Un ours déguisé en lapin! Le fourbe!
 
Son costume est grotesque et il y a un détail qui ne trompe personne, moi en particulier: une oreille dépasse! (flèche rouge)
Mais il est déjà trop tard, l'ours fond sur sa proie, l'égorge et s'éloigne vers sa tanière, un agneau dans la gueule. Je le suis à distance raisonnable afin qu'il ne me repère pas, ma vie serait alors en danger. Rien de pire qu'un animal qui défend sa pitance. Même travesti en lapinou.
Il apporte son butin dans son repère où l'attendent d'autres de ses congénères. Une énorme femelle plantigrade se délecte de la chair si tendre de l'agnelet.
 
On reconnait la femelle car elle est coquette (petit noeud auour du cou et couleurs affriolantes). À sa droite, un jeune mâle facilement reconnaissable à son accoutrement qui témoigne d'une absence criante de goût vestimentaire: il porte un maillot rouge sans culotte, la honte.
 
 Pauvre agneau!
Alors que je m'éloigne de ce triste spectacle, je reste ébahi à la vue d'un étrange animal se balançant cà et là. Un singe Babouche de Doranaisie a élu domicile dans mon cerisier! Quelle veine! Je m'efforce de ne pas trop l'effrayer en ne faisant aucun geste brusque. Je réussis à prendre quelques clichés avant qu'il ne disparaisse dans les hautes frondaisons des arbres centenaires bordant mon jardin.
 
 
Quel déconneur ce Babouche de Doranaisie!
Voilà, c'est tout. En espérant que vous soyez convaincu que mon jardinet soit le plus merveilleux du monde!
 

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